Il y a plein de mystères et de fausses croyances autour du compostage qui empêchent certaines personnes (et certain-e-s d’entre vous j’en suis sûre) de sauter le pas. Pourtant c’est beaucoup moins compliqué qu’il n’y paraît et surtout il y a désormais beaucoup d’options variées qui permettent de satisfaire chacun-e, peu importe sa situation personnelle. Alors aujourd’hui je passe en revue toutes les excuses que j’ai pu lire ou entendre, notamment via un sondage réalisé sur ma page Instagram (comment ça tu ne me suis pas encore? Rejoins-nous ici!). Ainsi chacun pourra savoir comment composter chez soi. Je vous apporte des solutions, des réponses et / ou l’option de compostage qui correspond le mieux à chaque situation pour composter chez soi.
Le compost qu’est-ce que c’est exactement?
Le compost est un engrais 100 % naturel. C’est le résultat du compostage, c’est-à-dire l’amassement et de la décomposition des déchets organiques (ou verts) comme les épluchures de légumes, les coquilles d’œufs ou encore le marc de café par exemple.
Composter chez soi, quels avantages?
Zéro déchet.
- Composter permet de réduire sa quantité de déchets produits. On estime qu’en compostant au quotidien on diminue le volume de sa poubelle d’1/ 3! Et qui dit moins de déchets, dit moins de corvées de poubelle! Eh oui, on ne perd pas le nord, c’est tout bénéf.
- On respecte le cycle de la nature et un des fondements du mouvements zéro déchet : rendre à la terre. Pourquoi brûler quelque chose qui favorise tellement le vivant? Le compost obtenu permet de réaliser des récoltes saines et abondantes. Il nourrit la vie du sol et donc des plantes cultivées. Il créé également une bonne structure du sol qui retient donc mieux l’eau et les nutriments. Il favorise aussi la biodiversité en permettant de développer une faune et une flore de décomposeurs, habituellement malmenés par les traitements aux pesticides.
Ecologie.
- Moins de déchets c’est moins de pollution. Moins de déchets organiques c’est 2 fois moins de pollution. En effet, le contenu de nos poubelle est, la plupart du temps, soit enfouis, soit brûlé. Dans le cas de déchets conventionnels c’est déjà une source de pollution importante en terme d’émissions de gazes à effet de serre et de pollution de l’eau et des sols. Pollution qui est accentué dans le cas de la gestion des déchets organiques dans les deux cas car ce sont des produits gorgés d’eau! Dans le cas de l’incinération, les déchets organiques nécessitent davantage d’énergie pour être brûlés (ben oui, imagine si tu voulais brûler de l’eau? Bon courage!). Dans le cas de l’enfouissement, ils ne peuvent pas se décomposer correctement dans un milieu sans oxygène. Ainsi ils produisent du méthane, un gaz 20 fois plus polluant que le CO2. Ils vont également produire un jus. Etant ainsi mélanger avec d’autre déchets parfois toxiques, comme des médicaments ou des piles par exemple, ils vont favoriser le dispersement de substances dangereuses et polluantes dans les sols et l’eau.
Economies.
- On fait des économies! Composter nous permet d’avoir un engrais 100 % naturel et gratuit pour entretenir le jardin. De plus, dans certaines communes le coût de lever des poubelles est déterminé selon leur poids et leur nombre. Dans ce cas, et puisque le compostage permet de réduire le volume des poubelles, il peut être particulièrement intéressant de savoir comment composter chez soi pour faire des économies.
Ceci étant dit, venons en aux excuses pour ne pas composter chez soi :
Mes parents / mon – ma conjoint-e ne veut pas.
Bon. Vivre en communauté c’est des négociations permanentes et s’en suit parfois de chouettes compromis. De mon côté, je n’ai jamais réussi à convaincre mes parents quand je vivais sous leur toit, dans ce cas vaut mieux être patient-e et se concentrer sur une autre thématique sur laquelle vous pourrez plus facilement agir dans votre transition écologique : il y en a tellement d’autres!
Une fois que j’ai emménagé chez moi, le compostage est redevenu une de mes envies et savoir comment composter chez soi une de mes préoccupations. Cette fois c’était Marc (mon conjoint) qu’il fallait convaincre. Après avoir mis le sujet sur la table plusieurs fois nous avons trouvé le moyen de satisfaire tout le monde. Marc avait un apriori sur les vers du lombricomposteur et n’en voulait pas dans notre appartement. Alors on a opté pour un Bokashi puis on s’est renseigné et on a découvert qu’un compost partagé avait été installé dans notre commune.
Le meilleur conseil que je puisse vous donner c’est d’essayer de communiquer sur vos envies et ce qui bloque du côté de l’opposition. Si vous vivez chez vos parents, si vraiment ce n’est pas envisageable : vous ferez ce qui vous plaît quand vous vivrez chez vous, inutile de s’épuiser en négociations.
Marche à suivre.
Voici ce que je peux vous proposer comme petite marche à suivre :
- Savoir précisément ce qui le-la dérange dans l’idée d’avoir un compost et lui proposer de lire cet article, en particulier la section correspondant (la communication toujours!).
- Mettre l’accent sur les avantages : “Tu ne trouves pas que c’est chiant de descendre les poubelles?” ou encore “Tes pétunias seraient vachement plus beaux avec un engrais naturel!” ou bien “Tu imagines les économies? Un engrais gratuit et au top.” pour ne citer que quelques exemples à adapter en fonction de la personnalité de votre interlocuteur-ice et de ce qui peut lui parler.
- Composter sur un de vos autres lieux de vie : collège, lycée, université, quartier ou encore travail. Ou bien chez un de vos proches : voisins, collègues, ami-e-s, grand-parents, tantes etc! Peut-être seront-ils ravis d’avoir un apport de biodéchets supplémentaire.
- Si il n’y a pas de compostage sur ces lieux de vie : proposez-le!
- Etre patient-e, ne pas faire de reproches et ne pas chercher à convaincre lourdement.
J’ai des poules.
Celle-ci est beaucoup revenue dans le sondage sur Instagram et à raison! Les poules sont un super moyen de réduire ses déchets. Certaines communes incitent d’ailleurs leurs citoyen-ne-s a en adopter pour faire baisser le coût de leurs taxes d’ordures ménagères. La poule est un animal omnivore et mange (presque) tout et ce que nous, nous avons tendance à bouder et / ou à mettre de côté comme : les épluchures de fruits et légumes, les fruits et légumes abîmés, les croûtes de fromage, les restes de pain, les peaux de crevettes ou encore les coquilles d’huîtres. On estime qu’une poule mange jusqu’à 150 kg de déchets organiques par an. Impressionnant, non?
Pourtant tout n’est pas bon à donner aux poules alors savoir comment composter chez soi, avec un petit compost en complément peut tout de même être une bonne idée dans votre cas. On déconseille de donner aux poules :
- Aliments salés, sel.
- Peau et noyau d’avocats.
- Pommes de terre crues et leurs épluchures.
- Chocolat, café, marc de café.
- Plats préparés ou surgelés.
- Viande crue, nourriture périmée, moisie, avariée.
- Pelures d’oignons et de poireaux.
- Peaux d’agrumes, de banane, de kiwi.
- Céleri.
- Cacahuètes.
- Haricots secs.
- Trognons de chou.
Sans oublier que les poules permettent d’éviter des déchets… Mais qu’elles en produisent aussi. Trois poules produisent environ 50 kilos de fumier par an. Pour utiliser ces fientes : compostez-les!
J’habite en appartement / je n’ai pas d’espace extérieur pour composter chez moi.
C’est aussi mon cas et je composte. Il y a beaucoup d’options de compostages désormais et de très ingénieuses alors vivre en appartement n’est pas un obstacle et l’absence d’espace extérieur non plus.
Le compost partagé.
C’est un composts mis à disposition par votre commune ou une association de quartier afin que les habitant-e-s puissent toustes venir y déposer leurs biodéchets. C’est un lieu d’échange et d’initiative éco-responsable. Vous pouvez être libre de venir y déposer votre compost quand vous souhaitez ou bien il y a des rendez-vous organisés une fois par semaine sur une plage horaire déterminée pour s’y rendre. Cela dépend des sites de compostage.
Là où il y a un compost partagé il y a aussi souvent un jardin partagé. Les personnes qui s’en occupent utilise l’engrais pour l’entretenir. Afin de savoir si il y a un compost partagé près de chez vous vous pouvez vous renseigner auprès de votre mairie en leur téléphonant, ou en vous rendant sur leur site internet, enfin ouvrez les yeux lorsque vous recevrez le prochain magazine d’infos locales : c’est comme ça qu’on a découvert le nôtre! Sinon il existe des sites internet qui recensent les composts partagés de leur ville.
Si après maintes recherches vous constatez qu’il n’y a aucune solution près de chez vous, rendez-vous à l’excuse “Je n’ai pas de compost près de chez moi.”.
Les composts partagés peuvent aussi être mis en place sur votre lieu de travail, votre école, votre université ou dans votre immeuble tant qu’il y a une cours ou un jardin partagé!
Le lombricomposteur.

Le lombricompostage est une technique de compostage qui implique des vers de terre dans le processus. Ce sont ces derniers qui transforment les déchets en engrais. Il est tout à fait possible de le placer sur un balcon, à conditions que les températures ne descendent pas en dessous de zéro et ne dépassent pas les 35 degrés. Il trouvera aussi très bien sa place dans la cuisine ou dans une buanderie / cagibi. Contrairement à ce qu’on peut penser, il ne dégage pas de mauvaises odeurs, le tout est bien fermé hermétiquement. Vous ne risquez pas non plus d’être envahis de vers dans votre appartement, promis. Le compost représente pour eux un endroit chaud, douillet, obscur et plein de choses à manger comme ils aiment… Pourquoi ils sortiraient?
Le sac de compost.
C’est une alternative que j’ai découverte il y a peu et qui suscite ma curiosité! Si vous êtes réticent-e pour les vers, cette option peut vous séduire : elle n’en contient pas. Ce qui permet la décomposition des déchets c’est un substrat 100% naturel et biologique. On peut y ajouter en moyenne 300 à 400 g de déchets alimentaires par jour, pendant 1 ou 2 mois. Ca me semble idéal pour les personnes vivant seules ou pour les foyers composés de deux personnes.
Je ne saurais pas quoi faire de l’engrais obtenu en compostant chez moi.
Mise au point.
De la décomposition de nos déchets organiques naît effectivement de l’engrais 100 % naturel et gratuit. Toutefois, il est important de rappeler que c’est un procédé qui prend énormément de temps! On ne récolte pas son engrais toutes les semaines loin de là. Le laps de temps qui va s’écouler avant d’obtenir un compost utilisable peut aller de 1 à 2 ans, selon les conditions climatiques et la composition du tas. La quantité obtenue elle, dépendra du nombre de personnes de votre foyer et de la quantité de biodéchets que vous y mettez. Alors avant que se pose la question de quoi faire de l’engrais, on peut sauver une quantité ahurissante d’épluchures de la poubelle.
L’utiliser pour le jardin ou les plantes d’intérieur.
- L’utiliser au jardin : l’engrais peut s’avérer très utile pour les jardinier.ère.s et les personnes qui possèdent un potager. Il nourrit la vie du sol et donc, des plantes et légumes cultivés, il est riche en nutriments dont les plantes ont besoin pour pousser comme de l’azote, du phosphore, du potassium, de nombreux oligo-éléments et des minéraux.
- Pour les cultures en pot (aromatiques, fraisiers, bacs à fleurs etc) il est recommandé de mélanger 1 / 3 de compost à 2 / 3 de terreau ou de terre “Normale.”.
- L’utiliser pour ses plantes d’intérieur : si vous n’avez pas de jardin et / ou de potager et qu’il vous reste l’intégralité ou une partie de votre engrais sur les bras, il peut aussi servir pour vos plantes vertes. On incorporera le compost au moment du rempotage selon le mélange suivant : 1 / 3 de compost pour 2 / 3 de terreau.
Le donner.
Si vous ne possédez pas de plantes d’intérieur, pas plus que de jardin ou de potager, c’est peut-être le cas de quelqu’un.e de votre entourage. Tout geste écologique mis en place est prétexte à solidarité. N’hésitez pas à proposer votre engrais autour de vous, à votre famille, à vos ami.e.s, à vos collègues, aux parents d’élèves à l’école de vos enfants, mais aussi sur des groupes Facebook de dons / trocs près de chez vous, sur l’application Geev ou encore sur Le Bon Coin par exemple. Ce qui ne vous sert pas à vous, peut toujours servir à quelqu’un.e d’autre et c’est une double bonne action : pour l’environnement en réduisant vos déchets et pour un.e particulier à qui vous rendez service.
J’ai peur des mauvaises odeurs si je compost chez moi.
Un compost bien équilibré ne génère aucunes mauvaises odeurs. Si le compost sent mauvais c’est qu’il y a un souci, soit que la décomposition des déchets est trop lentes, soit qu’il y a un déséquilibre des matières utilisées. C’est pour cela qu’il est important de se renseigner sur comment composter chez soi avant de lancer un compost. Il y a quelques infos utiles à connaître. Voici quelques solutions pour y remédier :
- La décomposition est trop lente. Pour éviter cela, on recommande de ne pas jeter les aliments suivants : viande, poisson, coquilles de crustacés, produits laitiers, pâtisseries, graisses et huiles.
- Les matières sont déséquilibrées : une odeur de souffre devrait vous mettre la puce à l’oreille (la narine?), c’est le signe que le mélange est trop humide. Une odeur d’ammoniac sera le signe qu’il y a trop de déchets verts. La répartition équitable entre déchets verts / bruns doit être respectée ainsi que déchets humides / secs. Le déséquilibre peut être corrigé en ajoutant des feuilles brunes.
Pour le lombricomposteur c’est pareil, surtout qu’il est fermé dans un contenant hermétique : double protection.
Si vous stockez votre compost avant de le déposer à l’extérieur, optez pour un seau avec couvercle. Il existe des poubelles à compost avec des filtres en charbon pour filtrer les mauvaises odeurs. Si vous sentez une odeur de fermentation à l’ouverture du seau à compost, c’est qu’il est temps de le vider dans le composteur.
J’ai peur d’avoir des nuisibles.
Trouver un rat dans son compost n’a rien de très étonnant, ni de très grave. La présence d’1 ou 2 rats dans votre composteur n’est pas, en soi, préjudiciable. Grâce à leurs galeries et à leurs déplacements, ils contribuent à aérer le compost. Leurs galeries permettent aussi de faciliter le déplacement et le travail des décomposeurs. De plus, ils accélèrent le processus de décomposition des déchets les plus durs. Ce sont donc plutôt des alliés.
Et si ils prolifèrent? En théorie, ils ne peuvent pas. Les rats s’adaptent à leur milieu. Il ne pourra donc pas y avoir plus de rats que ce que votre composteur peut accueillir et nourrir. Aussi, on recommande de placer le compost le plus loin possible de l’habitation, soit tout au fond du jardin.
Eviter les nuisibles.
Cependant, leur présence peut vous déranger et c’est tout à fait normal. Voici quelques conseils pour éviter les nuisibles en compostant chez soi.
- Eviter de jeter sur le dessus du tas les restes de repas mais préférer les enfouir. En plus, ils se dégraderont plus vites comme ça. Ils sont tout particulièrement attirés par : les viandes et os, les poissons et arêtes, les plats cuisinés, le fromage, les pâtes et riz cuits. Pour éviter radicalement tout risque, évitez ces aliments.
- Optez pour un composteur fermé, avec couvercles et / ou petites perforations pour l’aération. Pour une sécurité supplémentaire, optez pour un grillages anti-rats à mailles fines pour mettre au fond du compost et éviter que les rats ne remontent par leurs galeries souterraines, autour et au dessus du compost.
- Installer le composteur sur des dalles en pierre / béton pour leur couper l’accès par les galeries souterraines.
- Aérer régulièrement le tas en le brassant. C’est un geste qu’il est recommandé de faire toutes les semaines pour que les déchets se décomposent bien. Il a aussi l’avantage de déranger les locataires qui s’y seraient installé.
- Humidifier le tas est recommandé pour la décomposition des déchets et cela empêchera les rats de s’installer, eux qui n’aiment pas tellement l’humidité.
Si vraiment vous faites un blocage sur les nuisibles, optez pour une autre option de compostage. Le compost partagé à l’extérieur de votre domicile peut être une option intéressante. Ou bien le lombricomposteur qui lui est bien fermé, à l’intérieur, de petite taille et en hauteur, donc inaccessible.
Je n’ai pas de compost près de chez moi.
Si vous n’avez pas de compost près de chez vous : créez-le. Soyez force de proposition et sollicitez les responsables de vos différents lieux de vie pour qu’ils installent un composteur. Si on ne demande pas, rien ne peut changer. Au pire, tout ce que vous risquez c’est qu’on vous dise non, et ça, ce n’est pas bien grave.
Au travail.
Vous avez peut-être à disposition une boîte à suggestion! C’est le moyen idéal de faire entendre votre voix et de sensibiliser les collègues par la même occasion. Semer des petites graines, c’est essentiel. Sinon, un petit mot aux managers ou à la direction pendant la pause café, c’est faisable aussi.
Dans sa résidence.
N’hésitez pas à suggérer l’installation d’un composteur partagé dans votre cour ou jardin en commun à tous les résidents à la prochaine assemblée générale. En votre nom, si vous êtes propriétaire. En passant par votre propriétaire si vous êtes locataire. Voici un exemple de courrier à envoyer, que j’ai moi-même adressé à mon syndicat d’immeuble.
A la faculté.
On peut facilement installer un compost sur un campus ou une résidence universitaire. Vous pouvez en faire la demande à votre ville, à la direction de l’Université ou en passant par une association, à l’image de l’université de Tours.
Dans sa commune.
Adressez votre demande à la mairie. Passez un petit coup de fil pour savoir si c’est quelque chose qui a été envisagé. Demandez également à qui vous pouvez adresser un courrier plus officiel.
C’est pénible, ça rajoute un truc à faire, à penser.
Si vous pratiquez déjà le tri à la maison, au final cela ne change pas grand-chose. Il y a juste une poubelle supplémentaire. Une fois qu’on est rôdé sur les aliments qu’on y met, on ne se pose plus la question : ça coule de source. Entre jeter les épluchures à la poubelle, ou jeter les épluchures dans le compost, on ne perd pas plus de temps, c’est exactement le même geste. Sans compter que c’est une manière de faire une bonne action. Quelques secondes seulement pour un geste à impact.
Ça coûte cher.
Alors, oui… Mais non. Gardez bien en tête qu’il y a toujours des solutions. Pour composter vous n’avez pas besoin d’un modèle neuf, dernier cri, hyper esthétique, connecté ou que sais-je. Composter c’est rendre à la terre. Il n’y a rien de plus terre à terre et trivial. On peut faire ça de la manière la plus simple qu’il soit. Si on veut vous vendre un composteur 500 euros avec 4 parois en plastique et des petits cœurs dessus, clairement c’est du marketing. Voici quelques solutions :
Le compostage de surface (pour le potager).
Le meilleur moyen de se rapprocher du fonctionnement de compostage de la nature! Il suffit de disposer directement sur le sol les matières végétales et organiques (broyées si besoin). C’est beaucoup moins de travail que le compost en tas qui nécessite d’être aéré régulièrement et dont il faut vérifier la maturation.
Autres avantages (non négligeable) pour le jardin : tous les déchets sont disponibles pour les micro-organisme et la microfaune. Ainsi plus besoin de pailler non plus puisque les déchets couvrent le sol ainsi protégé des intempéries. Il nécessite peu d’arrosage et permet d’éviter les mauvaises herbes.
Fabriquer son compost soi-même avec de la récup.
Quand on y pense, un compost c’est juste une boîte rectangulaire. Alors si vous êtes un peu bricoleur-se, vous pouvez vous lancer dans la réalisation de votre propre composteur, avec du bois de palette par exemple. Ainsi vous aurez l’avantage de l’adapter à la taille de l’espace disponible chez vous.
On peut également fabriquer un lombricomposteur avec des seaux de récup (parfois gentiment proposés en don dans les épiceries vrac) ou encore avec de vieilles boîtes en plastique. D’abord, c’est très économique. Ensuite, ça a l’avantage de préserver énormément de ressources. Celles généralement utilisées pour fabriquer un objet neuf ainsi que pour gérer les déchets que vous allez transformer en un nouvel objet. Et là, vous n’êtes pas loin d’être nommé meilleur écolo du mois.
Acheter son composteur d’occasion.
Si le bricolage ne vous tente pas trop, tournez-vous vers le marché de l’occasion. On peut tout trouver d’occasion, je vous assure. Cette option a un double avantage : c’est bon pour votre portefeuille, mais aussi pour l’environnement. Alors on pense aux ressourceries et aux sites et applications de ventes en ligne entre particuliers.
Les aides des collectivités.
Les collectivités comprennent de plus en plus qu’il est dans l’intérêt de toustes de diminuer les déchets. Ils incitent ainsi leurs habitant-e-s à composter chez eux à titre individuel en proposant des subventions pour l’achat d’un composteur. Renseignez-vous auprès de votre mairie, vous pourriez être agréablement surpris. Chez nous à Nantes, par exemple, la ville propose de rembourser 30 euros sur l’achat d’un composteur neuf ou d’occasion ou sur les matériaux si vous fabriquez vous-même votre composteur pour composter chez vous. Une très belle initiative dont vous pouvez trouver les modalités ici.
J’espère avoir répondu à toutes vos interrogations. Vous devriez maintenant avoir une idée plus clair de comment composter chez soi. Peut-être que maintenant vous êtes hyper motivés pour composter et pour moi, c’est la meilleure des récompenses. Et si vous n’êtes toujours pas motivés, sachez que le compostage sera obligatoire pour toustes dès 2024, alors autant prendre le taureaux par les cornes dès maintenant. Si vous cherchez d’autres façons de réduire vos déchets au quotidien vous trouverez matière à réflexion dans la partie de mon blog dédiée, juste ici.
Sources :
– Le Monde, et si on adoptait des poules pour recycler nos déchets?
– Gamm Vert, comment se débarrasser des rats dans le compost?
– Gamm Vert, 10 aliments interdits aux poules.
– FranceBleu, 2023 : compost obligatoire pour tout le monde.